mardi 16 août 2016

De Belén à Antofagasta de la sierra, (première partie jusqu'à la laguna blanca)

Notre périple entre Chili et Argentine, a commencé et s'est terminé à Santiago au Chili. Il a duré 37 jours, dont 27 jours en Argentine. Nous sommes entrés en Argentine par le paso los libertadores le 9 juillet 2016, jour de fête de l'indépendance de l'Argentine, et l'avons quitté par le paso de sico plus au nord, le 5 aout 2016.
Raconter tout le séjour serait vraiment trop long,  je vous raconterai nos étapes les plus intéressantes, dans la puna argentine. Si jamais j'en ai le courage, par la suite je vous raconterai d'autres étapes...... peut-être!


16 juillet, premier jour dans la puna, de Belén à Antofagasta de la sierra, première partie




La puna est cette région de hauts plateaux argentins qui a motivé mon voyage de cette année.

Notre porte d'entrée naturelle dans la puna commence par Belén,


C'est une ville incontournable pour qui veut passer de Mendoza à Cafayate, mais aussi de la région de Catamarca à celle de Salta.

Il n'est pas rare dans la région de devoir s'arrêter pour laisser le passage aux animaux. Ici, ce sont des boeufs qui traverse au niveau d'un des nombreux "badenes" (cassis en espagnol). Les piétons doivent laisser la priorité aux véhicules, mais pour les animaux c'est le contraire..... Marrant non?


Il n'est pas rare non plus de croiser des véhicules d'un autre temps, l'Argentine est un musée automobile à ciel ouvert.


Il arrive même que ces véhicules soient tunés! C'est le summum du comique!


A l'entrée de la ville un monument rappelle la nostalgie argentine de la perte des iles malouines au profit du Royaume Uni: "las Malvinas son argentinas" rappelle la pancarte à côté.



Sur la route, les paysages alternent entre végétation, sol sableux et parois rocheuses aux formes étranges.



Sur les routes et pistes argentines, l'automobiliste prudent sera obsédé par la nécessité de faire le plein dès que possible, dès la moitié du bac atteint. Nous faisons le plein à El eje, station judicieusement placée à la croisée qui mène à Villa vil  par la Rp36 ("ruta provincial" cad "route provinciale" en français) puis à el Peñon et enfin à Antofagasta de la sierra par la Rp 43.



A Puerta de corral quemado, au rond point muni d'une statue de la Vierge, nous commençons par nous tromper en allant à gauche du côté du panneau en direction des montagnes du fond, mais sommes heureusement récupérés par le GPS pour aller à droite, il faut tourner à droite juste avant la vierge.

Les panneaux sont omni présents même en zone inhabitée.


En arrivant aux abords de Villa Vil, un panneau nous souhaite non seulement la bienvenue dans le village atteint mais nous donne aussi l'altitude. C'est une donnée omni-présente dans le nord ouest argentin: savoir à quelle altitude on est?

Villa vil est à 2200m d'altitude (snm veut dire "sobre el nivel del mar", soit "au dessus du niveau de la mer") alors que Belén n'était qu'à 1255m d'altitude.



Manifestement, le village est en travaux et un pont est en construction. Aucune idée de quand il sera terminé. En tout cas, les camions toupies et les employés s'activent. Mais nous, nous passons sur une piste qui traverse la rivière presqu'asséchée à côté des travaux, ignorant la déviation qui avait été mise en place.



La route goudronnée est devenue de la piste, du ripio comme on dit en Argentine. Mais c'est toujours la route provinciale 43 qui continue. Nous traversons un gué, ce qui nous fait être heureux de ne pas être là en période des pluies. Nous sommes en pleine saison sèche, mais ici, il y a quand même de l'eau.... ce qui est loin d'être le cas dans la plupart des cours d'eau.



Nous progressons dans notre trajet et atteignons Barranca larga. Je joins des photos des panneaux pour que ceux qui feront le trajet dans les mois qui viennent se sentent rassurés.



C'est un petit village avec un musée communautaire, mais nous n'avons pas le temps de nous arrêter alors nous ne faisons que traverser le village. Le GPS nous prévoit plus de 5h de route sans les arrêts, et comme nous nous arrêtons souvent......



Il y a aussi une hosteria, la hosteria pirucha!!!!! Si jamais certains veulent y être hébergés, je n'ai aucune idée du moyen de les contacter.



Puis nous longeons et traversons el rio cura quebrada. Heureusement que les panneaux, même souffreteux, sont là pour nous informer!!! Celui là semble avoir été particulièrement malmené....

 

Les paysages sont tourmentés et me rappellent énormément l'ouest des Etats-Unis.


Ce qui est le plus surprenant c'est de trouver comme animaux dans ces zones désertiques, des ânes!!!
Autrefois, les villageois utilisaient les ânes pour le transport des marchandises entre les villages, mais depuis les motos et les trucks ont remplacé les animaux qui de ce fait ont été rendus à la vie sauvage.



Puis nous atteignons la cuesta de randolfo, en ayant continuer à grimper: 3000m affiche l'altimètre.


Je trouve toujours très marrant qu'on place des panneaux au milieu de nulle part, mais quand en plus c'est pour nous annoncer des évidences!!!!!! "Dunas" comme si en voyant les montagnes de sable, il n'était pas évident que c'était des dunes!!!!!



Mais bon, le coin est vraiment sympa et le ciel est d'une pureté jamais vue en Martinique: bah oui, il y a  1 seul petit nuage à l'horizon!!! Vous l'avez trouvé?





Une animita ( édifice mortuaire) est placée en souvenir d'une personne disparue en ces lieux.
Il y a même une plaque faisant un éloge funèbre pour une infatigable voyageuse, solidaire du peuple de la puna, Myriam COLOMBO. Elle est morte l'an dernier, le 7 aout..... gloups!!!!!



Des traces de pas sont visibles, mais ce ne sont pas les nôtres.



Les contrastes des montagnes noires, du sable blanc, des herbes jaunes et de la terre grise sont splendides. Arrêts photos nombreux. Un panneau annonçait "vallecita de difunta correa", c'est le magnifique tableau que nous découvrons après la "cuesta de randolfo".



Les montagnes noires sont composées de roches apparement basaltiques.



Des vigognes sont entrain de brouter et se fondent harmonieusement avec le paysage. On les distingue à peine, au loin. Encore un peu, on les prendrait pour des touffes d'herbe géantes. Leur robe jaune de la même couleur que les herbes dont elles se nourrissent, est leur défense naturelle contre les prédateurs.



Mais de près c'est un véritable plaisir de les observer, avec leur corps souple et gracile.





Il y en a même une qui semble bailler aux corneilles!!!!


La piste a fait place a de la route goudronnée en assez bon état, qui traverse tel un long ruban déployé ces paysages désertiques immenses.



Nous poursuivons notre route et les paysages sont toujours aussi beaux et nous laissent contemplatifs et me font faire de nombreux arrêts photo et......... pipi aussi, car comme vous l'avez constaté, il n'y a pas de mac do où de station pour uriner. Donc les toilettes, c'est à droite près des 2 portières ouvertes pour moi et à droite plus loin pour JF!!!!!! Il arrive parfois qu'il y ait une voiture qui passe!!!



Le silence qui nous entoure est indescriptible.


De petits îlots rocheux sont visibles dans la plaine, comme des éruptions cutanées!!!


Un vrai tableau de maître avec des tons pastels qui s'imbriquent délicieusement...



A 14h nous sommes à 3700m.


Nous arrivons au niveau de la laguna blanca, mais nous avons encore beaucoup de route avant Antofagasta de la sierra et rajouté 18km  aller puis retour, ne nous tente pas. De toute façon nous repasserons par cette route dans une semaine pour revenir sur Belén, on avisera alors si on peut y aller.



La suite par là.

2 commentaires:

  1. Bienvenue dans le monde des blogs et sites personnels

    Super ce début...
    Madikéra
    www.madikeravoyages.fr

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