vendredi 19 août 2016

D'Antofagasta de la sierra à San Antonio de los Cobres (SADC), le 17 juillet




Pour pouvoir affronter toutes les incertitudes d'un voyage dans la puna, lors de notre étape à Santiago, nous avions acheté des équipements tels que 2 bidons d'essence de 20L, une pelle pour le cas où nous aurions besoin de dégager la voiture du sable ou de la neige, des raclettes pour nettoyer les vitres, et 2 sacs de couchage permettant de supporter des températures descendant jusqu'à -7°C, pour le cas où il nous faudrait dormir dans la voiture, et pour faire face à des hébergements au chauffage déficient. Jf a beaucoup utilisé le sien.

 J'avais aussi voulu avoir un deuxième pneu de secours, mais je n'ai pas réussi à en obtenir un. On l'a vraiment regretté!!!

Le 16 juillet, après-midi, en prévision de notre longue épopée vers san Antonio de los cobres et pour faire face à l'incertitude de pouvoir trouver de l'essence, nous sommes passés remplir nos 2 bidons de 20 L chez un revendeur d'essence. Nous avons fait le plein auprès d'un vieux monsieur qui a de grandes cuves bleus, en métal, rempli de divers carburants, qu'il pompe manuellement pour remplir des bidons aux contenances variées: 20L, 15L, 5L. Puis, il vous rempli votre réservoir avec une bouteille de coca découpée qu'Il utilise comme entonnoir en y versant le contenu des bidons!!! Et bien, j'ai découvert que l'essence était bleue!!! C'est très jolie à voir, ce liquide bleuté qui est bu goulument par notre monture assoiffée!!! On a successivement pris un bidon de  20l, puis 1 de 15 L, puis un de 5. nous avons eu le litre d'essence à 23 pesos, alors que nous avons achetés nos pesos au cours de 1 euro égale16,5 pesos.

Le 17 juillet, nous sommes levés à 7h30 pour espérer un départ au plus tard à 8h30. C'était notre première nuit en haute altitude cette année, à 3400m. Pendant notre ascension la veille, nous avions pris de la coca 9 ch en granulés homéopathiques. Apparement, notre adaptation à l'altitude se fait plus vite qu'il y a 4 ans. Notre corps a gardé en mémoire ses réflexes, et notre cure de vitamines B12 de sardines et de saumon avant de partir, pour renforcer nos globules rouge est efficace. Nous n'avons pas trop de mal pour respirer. Nous avons quand même réussi à dormir quelques heures malgré les aller-retour vers la salle de bain pour faire pipi. C'est toujours aussi désagréable de s'asseoir sur un WC glacé!!!!



Lorsque nous entrons dans la salle qui sert de réfectoire, quelques tranches de pain nous attendent, la jeune indienne qui nous avait accueilli hier est emmitouflé dans sa doudoune, malgré le poêle dans la salle où brule un feu de bois qui a bien du mal a chauffé l'air ambiant, qui récalcitrant, reste glacial. Elle nous sert du lait chaud et un peu de café pour moi. Il n'y a pas de chocolat. Un peu de beurre et de confiture viennent compléter l'ensemble. Bref, ce ne sera pas le meilleur petit déj du séjour, mais on fera avec. Ça cale quand même l'estomac.

Nous terminons rapidement le repas, payons la chambre en espèces, pour 760 pesos argentins, ce qui inclus le petit déj, puis retournons ranger nos affaires et les mettre dans la voiture.


La nuit a été glaciale dans la chambre comme nous nous y attendions. Quand nous sortons de la chambre à 8h, il y a très peu de différence avec la température extérieure. A 8h30 la voiture affiche  -3°C.  Puis 2minutes plus tard, le thermomètre réajuste et affiche -5°C!!!! Il devait faire 1 ou 2°C dans la chambre!!!! Vous pensez bien que notre toilette du matin s'est limité au brossage des dents et que la douche a été reporté à cette après midi!!!!!







360 km selon les panneaux, 324 selon google map, nous séparent de San antonio de los Cobres, mais le Gps prévoit environ 7h de route. C'est clair, ce n'est pas l'autoroute qui nous attend mais une succession de piste plus ou moins en bon état. Nous emprunterons la RP 43 puis la RP 17 qui passe par le salar de pocitos et le salar del hombre muerto. (le salar de l'homme mort....brrr ça fait froid dans le dos!!!!)



Peu de temps après le départ, nous rencontrons nos premiers lamas et alpacas, qui lèvent la tête à notre passage en se demandant quels sont ces intrus aux appareils bizarres.







Nous dépassons l'entrée d'Antofalla et de Los nacimientos, piste que nous prendrons à notre retour.

Très vite l'altimètre affiche plus de 4000m.


Le spectacle des rivières gelées me plait toujours autant.





Quelques panneaux dérisoires annoncent des routes sinueuses: des fois qu'on ne s'en soit pas encore aperçu!!!



Les paysages se succèdent faisant découvrir des formes rocheuses étranges.




Nous atteignons les 4412m vers 11h du matin et continuons de grimper.
Et nous nous rapprochons du salar del hombre muerto.


Jf roule bien plus vite que la vitesse retenue par le GPS, du coup, malgré les arrêts photos, nous raccourcissons le temps de trajet au fur et à mesure.


Des animitas construites en mémoire des défunts sont visibles régulièrement le long de la route.


Les sels minéraux sont plutôt gris vus de près.


Nous commençons par longer le salar en prenant la piste qui part à gauche comme me l'avait recommandé Cambiacara sur VF.




Les paysages se succèdent toujours plus beaux, toujours plus variés en couleurs! La nature recèle une infinité de  formes, de nuances de peinture, d'arrangements de ces formes et de ces palettes de peintures qui ne cesse de provoquer mon émerveillement.









Aperçu des pistes sur lesquelles nous roulons. shake, shake shake.....!!!



Un rapace survole pendant un temps notre trajectoire, et je réussis à immortaliser l'instant.






A une centaine de km de SADC, les premières bornes d'appel de détresse font leur apparition.


A une cinquantaine de km de notre arrivée, nous croisons un troupeau de guanacos. Ce sont encore des camélidés, cousins des lamas et des vigognes.



Puis nous arrivons à l'un des points le plus élevé de notre parcours: alto chorillo. Je me demande toujours en voyant ces panneaux quel est l'intérêt de nommer un lieu où il n'y a rien!!!! Et quand je dis rien, c'est rien, pas un stand, pas un village, rien, quoi. Rien que l'immensité silencieuse, qui vous fait espérer que vous n'aurez aucun pépin dans le coin!!!



Mais restons serein, jusqu'ici tout va bien. Cela permet d'avoir un beau point de vue des environs.



Un cimetière cette fois-ci retient mon attention. Il est vraiment joliment décoré. Depuis l'an dernier, je suis encore plus sensible aux cimetières qu'avant.



Les habitants des andes vénèrent la pachamama, c'est la déesse Terre, à qui ils font des offrandes, des bouteilles vides, des fleurs, et des bougies pour qu'elle veille sur les défunts et sur les vivants. Nous avons aussi rencontré beaucoup d'églises. Bref, un peu d'animisme permet de compléter les lacunes de l'église catholique!!!! Ils assurent des 2 côtés!!!



Souvent sur les parcours touristiques des panneaux comme celui-ci, indique le corridor touristique suivi par la RN 40, ruta nacional 40 reconnue et mise en avant par l'état comme la route touristique en Argentine. Mais c'est très souvent du ripio, qu'ils essaient de goudronner au fur et à mesure.



Nous arrivons tranquillement vers 15h30 à San Antonio de los cobres, située à 3750m d'altitude.  Ce soir, nous dormirons un peu plus haut qu'hier.




Nous retrouvons avec plaisir ce village minier dans lequel nous avions dormi une nuit il y a 4 ans, et c'est sans soucis que nous retrouvons la hosteria de las nubes, dans laquelle j'ai réservé une nuit.

Juste avant d'arriver à la hosteria, nous nous arrêtons à la station d'essence pour remplir le bac. Le litre est à 19 pesos. Toujours un paiement en espèces. Dans la puna, tout se paie en espèce.

Une fois le check inn effectué, les bagages déposés, nous apprécions le confort de l'hôtel qui est vraiment chauffé,  les matelas sont moelleux, et Jf et moi en profitons pour prendre une bonne douche, puis pour nous reposer, avant le dîner qui est prévu pour 19h.

La hosteria est un long bâtiment au toit vert, au hall magnifiquement  décoré de bois et devant l'entrée de laquelle des habitantes du village viennent vendre leurs confections: des gants, des bonnets, en laine de lamas ou en laine d'alpaca. Elles sont assises par terre dans un coin dans l'entre-2 portes, un peu plus protégée du froid que si elles étaient dehors. Une maman et sa fillette dune dizaine d'années sont là, et me proposent des gants. Ça tombe bien, je n'ai pas retrouvé les miens. 80 pesos et hop, une paire de gants en lama. Ce n'est pas de la qualité mais ça fera l'affaire. Jf s'en prend une paire ainsi qu'un bonnet, ce qui fait très plaisir à l'autre jeune fille assise de l'autre côté du passage. Nous avons donc fait vendre chaque groupe de vendeuses.



Le dîner sera composé en partie d'empanadas, dans un environnement  convivial. Un groupe d'amis est réuni, et parmi eux une dame argentine engage la conversion pour savoir d'où nous venons, quel est notre parcours, savoir si nous aimons l'Argentine, si c'est notre première fois..... Bref, nous discutons avec plaisir.

Puis fin du repas et au lit. Demain, une longue journée nous attend...... bien plus compliquée que nous ne l'imaginions!!!!!!

la suite....



3 commentaires:

  1. A moi aussi ces paysages de rivières salées plaisent bcp...

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  2. Je ne sais pas d'où m'est sortie ce concept de rivières salées ??? Gelées bien sûr

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