vendredi 19 août 2016

Notre journée du 19 juillet à tolar grande et aux ojos de mar avec petits rappels

Je vous remets un mail que j'avais envoyé à ma famille au cours du voyage, mais avec les photos que je n'avais pas pu joindre.


Le 19 juillet première journée dans la puna ( les hauts plateaux argentins)

La nuit a été très éclairée: connaissez-vous les systèmes de chauffage d'appoint à résistance électrique? Non? 


Et bien voilà le principe: soit tu veux dormir dans le noir donc tu l'éteins et tu te gèles, soit tu as l'impression d'avoir un sapin de noël qui illumine ta chambre et il fait moins froid. Vous noterez que je n'ai pas dit qu'il faisait chaud, hein, nuance!!!!!!

Le matin, quand tu sors de la hostéria à 10h, et que ta voiture indique -5°C, tu es content d'avoir choisi l'option sapin de noël dans la chambre. Entre 2 maux......

Nous avons rendez-vous avec  la jeune indienne qui tient le comedor que nous avons adopté à 10h pour le petit déj. Nous avions passé commande pour des huevos revueltos con pan y leche caliente. Nous petit déjeunons copieusement dans la salle à manger de la famille, chauffée par un poêle avec du feu de bois (chauffée ..... enfin façon de parler)  lieu où la petite fille de la maison regarde ses dessins animés en espagnol argentin, payons puis retournons à la casa andina.

Depuis 11 jours que nous sommes partis, nos vêtements sales sont devenus largement majoritaires. La veille, le soir de notre arrivée, après l'enregistrement et discussion avec la jeune fille de la réception, elle nous avait proposé de nous laver nos vêtements. Génial: je lui avait ramené 1gros sac, que nous récupérons cette après midi, pour 130 pesos, soit moins de 8 euros. Trop cool! 
Concernant l'enregistrement dans les hostérias argentines, les renseignements qu'on vous demande relèvent de la gestapo. On vous met sous le nez, un grand cahier format A3, avec plusieurs colonnes, que chaque client doit compléter. Lorsqu'on a de la chance, seul l'un d'entre nous doit le faire. Voici les titres des colonnes que nous devons compléter: nom, prénom, âge ( ????? Mais qu'est-ce que ça peut bien leur faire?), numéro de la pièce d'identité, nationalité, date d'arrivée à l'hostéria, date de départ, ville de destination prochaine ( Des fois qu'on se perdrait????), lieux de résidence, numéro de la plaque d'immatriculation, marque de la voiture.
Quand je vous disais que les contrôles c'était tout le temps. Même les gérants d'hosteria doivent poursuivre le contrôle des touristes, opérés par les gendarmes et les policiers sur la route.

Depuis le début du voyage, nous fonctionnons avec 2 repas principaux: le petit déj pris entre 9h et 10h30, et le dîner, pris entre 19h30 et 21h. En Argentine, on se lève tard et on se couche tard, du coup la plupart des restos ouvrent à partir de 20h, voire 21h. Entre les 2, nous tenons stoïquement.......... avec des biscuits, du coca, de l'eau,....La notion de fast food, d'aire de service pour les longues distances à parcourir,  n'existe pas. Donc, si tu penses que tu peux avoir faim entre 10h30 et 20h30, bah, il faut prévoir!!! 

Les 2 dernières journées ayant été mouvementées, nous décidons de nous offrir une journée de repos.

Ce qui est très marrant quand on doit régler le GPS , ce sont les estimations de la vitesse de circulation sur les pistes:10km/h.!!! Jf allait le plus souvent à 50km/h, parfois à 100 km/h, mais parfois à 10 effectivement.
Les nombreux arrêts photo ont fait que le trajet a duré 7h!!!

Le Gps appelle parfois ce genre de pistes, des "routes non revêtues". Quel euphémisme!!!! Lorsque je lui ai entré la destination San antonio de los cobres,  il m'a signifié que mon parcours comportait des routes non revêtues et m'a demandé poliment si je voulais continuer??????? Des fois les machines ont un sacré sens de l'humour!!! Dans le coin, il n'y a que des routes non revêtues!!!!!! Elles peuvent être en plus ou moins mauvais état, c'est tout.

Moi j'appelle ça, des démolisseurs d'amortisseurs de voiture, et des shakers pour les passagers. Les argentins appellent la piste qu'on a emprunté "ruta provinciale 43", soit route provinciale 43!!!! Bref, c'est l'équivalent d'une départementale chez nous!!!! Sauf que chez eux les rutas provinciales, les RP, sont en ripio....

Imaginez la route qui mène à l'aileron depuis Morne-rouge, et au lieu du ciment remplacez ça par du sable profond, ou bien par des cailloux alternant avec de la poussière, ou encore par de la terre battue, en alternance, ou en même temps, pendant plus de 324 km, à des altitudes qui oscillent entre 3000 et 4500m. Avec des virages en montée, en descente, larges, serrés, des lignes droites, puis des virages, des gués à traverser, à sec, avec des rivières gelées ou pas, nous évoluons dans un environnement de montagnes enneigées ou pas, avec une végétation drue d'un jaune doré qui vient trancher avec le marron de la terre, près de vegas en grande partie gelées, ces sortes de marécages, réserve alimentaire pour les herbivores et les canards, sous les yeux inquisiteurs des guanacos. 

Ils sont vraiment très comiques à observer. Chaque groupe s'arrête de brouter et tous ont la tête tournée dans la même direction: les intrus du jour qui sont arrêtés là, à les regarder, avec leurs drôles d'yeux noirs qu'ils mettent ou qu'ils enlèvent. Manifestement, les humains ne sont pas les êtres qu'ils voient le plus. Le plus intéressant, concernant la couleur de leur robe, est qu'elle est marron clair, ils ont un museau noir, si bien qu'au loin, il m'est arrivé de prendre des photos de paysages, et de réaliser seulement après, en me rapprochant dans le toy, qu'il y avait des guanacos entrain de paître. La nature fait bien les choses et les protège ainsi des prédateurs.

En 7h de trajet, nous n'aurons pas croisé plus de 5 véhicules!!!! Inutile donc de vous décrire l'isolement des contrées que nous traversons. Et le silence, le silence, si oppressant ou si envahissant. Lors de nos arrêts photos, souvent ce qui me marque le plus, au delà de l'immensité des paysages dans lesquels nous évoluons, c'est le silence des lieux. Parfois, nous nous taisons pour l'écouter, ce silence si extraordinaire. C'est beau.

Nous avons traversé le salar del hombre muerto, le salar de l'homme mort. Bon ben, c'est pas tout ça, mais il fallait voir à ne pas y rester, malgré l'impressionnante plaine de minéraux salins qui s'étendait devant nous.

Donc,  le 19/ 07, après le petit déj sieste!!! 

L'après midi, en voiture, nous sommes allés explorer les ojos del mar, les yeux de mer, ces espèces de lacs minuscules, qui sont des restes de l'époque où la mer recouvrait ces régions, (c'est une époque où même ma mamie n'était pas née!!!!!!). 
Aux abords de tolar grande, les paysages sont très beaux.


Terrain de foot sur un salar!!!


Le site est indiqué par forces panneaux demandant de prendre moult précautions pour ne pas détruire les stromatolites.


Une passerelle est aménagée pour inciter les visiteurs à l'emprunter. En bon visiteur disciplinés, nous l'empruntons donc!!!



Bref, de tous petits lacs aux eaux bleutées, entourés d'une immensité saline allant du  blanc au gris, bref les yeux de la mer, un spectacle féérique. 








Les minéraux qui entourent les ojos de mar forment des cristaux.



Comme il fait un vent encore plus décoiffant, nous avons revêtu nos coupe vent, 



Nous faisons des selfies avec perche!! Oui messieurs et dames, nous faisons des selfies!!!!. Nous sommes des gens dans le vent, nous!!!!!!!! Mais sur internet, nous ne mettrons aucune photo car on pourrait nous confondre avec certains individus peu recommandables.....

Nous sommes subjugués par les paysages environnants.







En rentrant, nous sommes allés découvrir le village très pittoresque de tolar grande,






Nous passons aux côtés de l'ancien village de tolar grande.



Nous avons escaladé le sentier de pèlerinage jusqu'à la croix appelée le mirador qui permet d'avoir une vue surplombant le village et les environs. 

En haut, un vent décoiffant a fait rapidement rebrousser chemin à Jf. Après quelques photos, je suis redescendue, complètement décoiffée. ( On ne rie pas!!!! C'était pire qu'avant)

Vu d'en haut, le village de Tolar n'est pas si grand en fait!!


Mais faire ce chemin de croix à 3500m d'altitude est par contre un véritable exercice de gestion de la respiration.
Mais le paysage aux environs est magnifique et vaut vraiment le coup.








Un pèlerin finit par arriver, me rejoint fait quelques photos puis s'en va......





Puis  nous sommes rentrés vers 16h , avons récupéré le premier sac de vêtements sales, lui avons donné un deuxième que nous récupérerons le lendemain, avons vidé le 3ème bidon de 20L (récupéré à san antonio de los cobres qui fuyait) dans le réservoir du toy qui avait encore un peu soif, lorsque Jf a terminé. Puis, nous nous sommes rendus à l'office du tourisme, placé dans un container mal indiqué, qui est fermé. Or nous sommes en plein dans les horaires d'ouverture. Bizarre!!!

En passant, nous longeons une aire de jeux pour enfants.





Du coup, désemparés car nous voulons faire un tour avec guide le lendemain, nous retournons voir notre réceptionniste pour lui expliquer notre désarroi. Compréhensive, elle appelle la dame chargée de l'office du tourisme qui nous dit qu'on peut retourner à l'office dans 1 h et qu'elle y sera. Ok! 1h plus tard, nous faisons la connaissance d'une dame indienne, toute ronde et petite, sympathique, qui nous rassure sur la possibilité d'avoir un guide pour le lendemain, pour 350 ARS, et nous dit qu'elle nous le présentera le soir. Nous convenons d'un rendez-vous après notre dîner à 21h.

Farniente, puis 19h30 dîner à notre comedor habituel. Nous échangeons avec notre gentille cuisinière, et lui demandons des infos sur l'état de la piste entre tolar et antofalla. N'y connaissant rien, elle nous appelle son père, qui nous donne toutes les infos voulues. Du coup, nous lui posons des questions sur le tour guidé que nous voulons faire le lendemain, la mina la casualidad et la mina julia. Il nous informe qu'il est guide lui-même, et  nous l'informons que nous avons rendez-vous avec Elsa, la dame de l'office du tourisme à 21h sans avoir déjà conclu d'accord avec un guide.

Après notre dîner, Lorenzo viendra avec nous en voiture, nous montrer le chemin pour aller à l'épicerie du coin, que nous avions cherché désespérément l'après midi, sans jamais la trouver.
Achat de nourriture, d'eau, de gants, de chaussettes pour compléter notre équipement pour 600ARS. Lorenzo est content: il a emmené de bons clients à l'épicière...Je suppose qu'il y trouve son intérêt!!!!

Nous le ramenons et rentrons à la casa andina pour notre rendez vous avec Elsa.
C'est presque sans surprise que nous verrons qu'Elsa est accompagné de notre guide: Lorenzo, le père de notre cuisinière. Rendez-vous est pris pour un départ à 10h le lendemain et un petit déj à 9h30.

Bien, retour à la chambre et dodo toujours dans notre chambre très éclairée!!!!!

journée du 20 là

6 commentaires:

  1. Récit et photos envoutantes.Merci Diamina. vivement la suite

    RépondreSupprimer
  2. Que dire d'autre que beaux, beaux, beaux paysages et récit toujours positivement détonnant...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour les commentaires. L'humour permet de prendre de la distance surtout quand ça se corse....

      Supprimer
  3. Super...cela permet de voyager aussi . Ce sont de tres beaux paysages 🤗 ...biz biz

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tant mieux si ça te plait... Merci...Les aventures continuent.

      Supprimer